En Guadeloupe, quatre familles sur dix sont monoparentales
Avec 42% des familles en 2019, la part des ménages monoparentaux est en légère augmentation dans l’ensemble de l’archipel, avec une progression plus rapide dans des communes autrefois peu touchées par ce phénomène, comme Baie-Mahault ou Petit-Bourg.
Une femme ou un homme seul vivant avec ses enfants : ce modèle familial a continué de progresser dans l’archipel comme dans l’ensemble de l’outre-mer ces 15 dernières années. C’est ce qu’indiquent les résultats des recensement de population de 2008, 2013 et 2019.
Sur les 108 305 familles comptabilisées en Guadeloupe par l’Insee en 2008, 40 002 étaient “monoparentales”, soit 37%. Dix ans plus tard, cette part grimpait à 42%, avec 44 471 familles gérées par un seul parent.
Mais la situation est très contrastée lorsqu’on se penche sur l’échelle communale. Les plus fortes proportions de familles monoparentales s’observent aux Abymes, à Basse-Terre et surtout à Pointe-à-Pitre.
La carte ci-dessous souligne en bleu les communes dans lesquelles les couples avec enfants étaient encore plus nombreux que les familles monoparentales en 2019.
Certaines communes présentent également des changements de profils familiaux très marqués en 10 ans : ainsi le nombre de familles monoparentales a augmenté de 40% à Gourbeyre et de 35% à Baie-Mahault, bien au-delà de la progression démographique de ces communes.
Enfin, ce sont encore des femmes qui, en très grande majorité, assurent seules la gestion de la famille, à 89% en 2019. Cette part a très légèrement baissé, de deux points, depuis 2008. Avec, là aussi, des variations notables entre communes. Tandis que plus de 92% des familles monoparentales sont matriarcales à Pointe-à-Pitre, au Lamentin ou à Morne-à-l’Eau, plus de 15% sont composées d’un homme au Gosier, à Trois-Rivières ou encore Gourbeyre.
Sources
- Insee – RP2008, RP2013, RP2019