Dans l’intérieur guyanais, des logements souvent plus petits


Le plus vaste et le moins peuplé des Drom est aussi celui dans lequel la surface habitable disponible par personne est la plus faible. En 2019, 37% des logements peuvent être considérés comme “surpeuplés”, offrant une surface habitable par personne inférieure à 18 m2.


50% de logements « surpeuplés » sur les fleuves

Cette situation est vécue par plus de la moitié de la population guyanaise (154 891 habitants, soit 57%). Une part un peu moins importante par rapport à 2013 (59%), mais le nombre de personnes vivant dans des logements trop petits pour la taille du ménage a continué de progresser : on en compte 12 000 de plus en six ans.

Parmi ces logements, la part de cases traditionnelles et de maisons en bois est légèrement supérieure à la moyenne du département. Et ce sont souvent des logements mal équipés : 79% disposent d’un point d’eau courante, contre 89% de l’ensemble des logements guyanais.

Mais ce qui différencie d’abord ces “logements surpeuplés” des autres, c’est le profil social des “personnes de référence” des ménages qui les occupent : elles sont plus souvent sans emploi (60% contre 46%), sans diplôme (58% contre 40% sur l’ensemble) et nées à l’étranger (61% contre 43%).

Le phénomène concerne avant tout les communes des fleuves frontaliers : l’Oyapock à l’est et le Maroni à l’ouest. De Saint-Georges à Camopi et de Saint-Laurent à Maripasoula, la part des logements “surpeuplés” dépasse 50%. Ces deux régions se différencient par la prédominance des cultures traditionnelles améridiennes et Bushinengue.

Dans les communes du littoral, les chiffres restent élevés : notamment à Kourou (38%) et Cayenne (32%). Seule la commune de Rémire-Montjoly, avec un taux de 17%, se rapproche des valeurs observées dans les autres départements d’outre-mer.

Au sein même de Cayenne, les logements surpeuplés sont plus nombreux dans le quartier de la Crique (48%), les cités Mango, Anatole, Cabassou et autres quartiers proches du Mont Baduel. Les quartiers plus favorisés de Montabo, Troubiran et Zéphyr affichent des taux de logements surpeuplés inférieurs à 10%.

Source : Insee (Fichiers détail “Logements ordinaires” 2019)

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